Sans aller outre Rhin
Goethe et Schiller... |
A
l’instant d’écrire sur, ne sais plus quels mots…
N’ai jamais franchi la
frontière
Ou si peu que ne m’en
souviens guère
Ne
suis pas de là, ni d’ici, d’ailleurs…
Ne suis jamais allé
N’ai jamais appris
La langue de Goethe ou de
Schiller
Qu’importe
que tu sois, seules nos langues nous font autres…
N’ai donc jamais pu lire
Ni Kant ni Hegel
N’ai rien su d’Heidegger
Sinon qu’il vint en mon
voisinage
Rencontrer Alexandre,
capitaine de résistance
Pourtant
mon chemin croise le tien…
Et toujours amour s’en
vient
Me tarauder de son chant
Ta
voix et la mienne suivent les chemins discrets…
Nous prenons langue
En terre de nostalgie
Schubert nous ouvre des
portes hivernales
Nous
voici en cette étreinte par-dessus les frontières…
Sans jamais les franchir
M’en suis affranchi
Pour mieux comprendre
Rien
de mieux que l’amour qui vogue au-dessus des soupçons…
N’ai cependant jamais franchi
la frontière
Suis juste allé m’incliner
sur le tombeau de Benjamin
Nul
baiser échangé par-dessus les barbelés du temps…
Parfois nous franchissons
la frontière
Nos pupilles brillent de
nous comprendre sans mots
Cœurs
battant nos bras hésitent à quitter l’ombre…
M’en vais, pensif
compagnon d’infortune
Cultiver la mémoire de
tous les sacrifiés
Qu’importent
barrières et frontières, nous prenons langue…
Tant s’en vont
Au pas cadencé
Répandre la peste
Nous
prenons langue en infini baiser
Ignorant
frontières barbelés
Nous
allons haletant
Ouvrir
d’autres portes
Xavier Lainé
Manosque,
17 mars 2017
http://latelierdupoete.blogspot.fr/
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=17697
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